Comment l'ADN constitue-t-il un moyen de stockage plus pérenne et plus économe que ceux existants actuellement ?
L'évolution de la rentabilité en fonction de la masse totale de données
En raison de la complexité et du coût de la lecture par séquençage, le stockage d'informations sur de l'ADN ne devient intéressant qu'à partir du moment ou l'on ne l'utilise que pour stocker des données rarement lues. Par contre, l'avantage majeur du support ADN est, comme on l'a dit plus tôt, sa pérennité bien supérieure à celle des modes de stockage actuels.
Pour bien cerner la rentabilité du stockage ADN, il est important d'étudier son évolution en fonction du volume stocké, et en particulier pour des volumes de plus en plus importants. Le nombre de bases, et donc le coût augmente évidemment avec la quantité de données à stocker, c'est-à-dire que, plus il y a de données à stocker, plus le nombre de nucléotides nécessaires pour synthétiser le brin d'ADN stockant ces données augmente. Mais il faut aussi prendre en compte le volume des informations supplémentaires (code d'indexation) nécessaires pour reconstruire correctement le fichier entier à partir des fragments. Plus il y a de données, donc de fragments, plus le volume occupé sur chaque fragment par le code d'indexation augmente. Quand la quantité totale d'informations à stocker augmente, le coût par unitaire par octet augmente aussi et la rentabilité du stockage ADN diminue donc, mais lentement. Cette évolution de la rentabilité est décrite par le graphique ci-dessous.

(1 MB = 1 Mo (Mégaoctet), 1 GB = 1 Go (Gigaoctet), etc)